Printemps 1903

Le quotidien de Paris, 5 F

"Des faits, rien que des faits"
Joseph Kaissel, fondateur

 
 
 
 

L'Appel à la Nation de

 

Mes chers compatriotes,

Cette journée est sans doute l'une des plus tristes de l'histoire de notre nation. Ce matin, à la suite de longs entretiens avec les ambassades européennes, j'ai du me résigner a co-rédiger avec mon homologue Autrichien une déclaration de guerre à l'encontre de l'Allemagne et de l'Italie.

Cette déclaration de guerre est le triste dénouement d'un long processus enclenche par nos voisins Allemand et Italien. Depuis longtemps, ces deux pays chechent querelle a notre nation et sabotent depuis plus de 2 ans les efforts de paix affichés par notre diplomatie.

 

 

 


notre président

 

Il y a quelques jours, des preuves incontestables d'un complot Italo-Allemand et d'une tentative d'invasion ont été mis a jour. L'Italie a nié, l'Allemagne s'est refugié dans un silence coupable. Ces deux pays ont désormais l'intention de mener une guerre sans merci ànotre pays.

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre est une guerre européenne. L'Autriche, elle-aussi victime de cette odieuse machination se joint a nous !

Quoi qu'il arrive, la flamme du courage et de la fierté française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

VIVE LA REPUBLIQUE, VIVE LA FRANCE !

Sylvain Grenon - Président de la République Francaise


 

"Quoi qu'il arrive, la flamme du courage et de la fierté française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas "

 
 

L'entretien avec notre Président

A la suite de la déclaration très émouvante de notre président, la Gazette a tenu a obtenir les premieres réflexions de notre chef d'état. Connaissant la réputation de sérieux et d'objectivité de notre journal, notre président s'est plié volontiers a ce petit entretien.

La Gazette : Monsieur le président, tout d'abord merci de nous accorder cet entretien par les temps difficiles que vit notre nation.

Sylvain Grenon : Il est tout a fait naturel que j'accepte un entretien qui me permettra d'éclairer nos compatriotes sur les évènements présents.

LG : La guerre est elle aujourd'hui inévitable ?

S G : Hélas, il est à craindre que malgré tous nos efforts, la logique de guerre soit enclenchée. Beaucoup d'ambassades ont tenté jusqu'au dernier moment d'éviter le conflit. A Londres et a Moscou, on a beaucoup oeuvré pour la paix. A Ankara aussi, les efforts ont été importants. L'axe "Pour la paix" Vienne-Paris a lui aussi tourné à plein régime, mais les tentatives se sont revelées vaines.

LG : La France avait pourtant un accord de neutralité avec l'Italie et entretenait des relations cordiales avec l'Allemagne. Comment expliquer un tel gachis ?

S G : Il est toujours difficile d'expliquer les tentations expansionnistes voire mégalomaniaques de tel ou telle. Disons que la prosperité Francaise faisait manifestement envie.

LG : La prosperité Autrichienne était aussi visée ?

S G : Tout a fait. Par naiveté ou manque de lucidité, la France avait mis l'attaque Italienne en Grece sur le compte d'une erreur d'appréciation. En fait, c'était le préambule d'une attaque plus vaste. La répétition générale d'une odieuse machination. Je dois reconnaitre que notre diplomatie a certainement trop fonctionné "à l'affectif". Nous aurions du etre plus méfiant.

 

LG : Craignez vous la réaction des autres pays européens ? Et en particulier celle de la Russie, alliée avec l'Allemagne ?

S G : Comme nous l'avons indiqué dans notre déclaration de guerre commune, les autres grandes nations européennes n'ont rien à craindre des opérations militaires qui auront lieu. Nous entretenons des relations cordiales avec la Russie et je suis persuadé que Moscou saura se montrer équilibrée dans sa réaction.

LG : Les liens Franco-Autrichien vont se trouver renforcés ?

S G : Effectivement, nos relations étaient déjà excellentes, mais désormais nous sommes liés par un destin et une vision commune. Nous devons mettre un terme aux troubles qu'ont engendré l'Italie et l'Allemagne.

LG : On dit que vous avez eu un entretien très long avec Damien Ier avant de signer la déclaration de guerre. Est ce exact ?

S G : C'est tout a fait exact. Nous avons tenté ensemble une derniere proposition de conciliation avec l'Italie et l'Allemagne qui a essuyé un refus. Ensuite, nous avons longuement parlé de l'avenir et de dispositions militaires communes. Mais Damien Ier, trés agé, a du se retirer auprès de ses médecins. J'ai terminé la réunion avec son état-major. Mais tout va bien, Damien Ier est de ces hommes dont on fait les centenaires. C'est une chance pour nous d'avoir à nos cotés un dirigeant aussi experimenté.

LG : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

S G : Des gouvernements de rencontre ont pu accepter de fomenter des complots et des tentatives de destabilisation. Mais en Europe, existent des nations qui sauront se dresser contre de telles pratiques indignes d'une entrée dans le XXeme siècle. VIVE la REPUBLIQUE, VIVE LA FRANCE !

LG : Merci monsieur le Président.

 

Entretien recueilli par Jean-Marie Colombelli

 

 

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Notre Président lors de l'entretien